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À bord d'une petite embarcation qui fait le taxi entre des villages de pêcheurs et la bourgade de Lagoa da conceiçao.<br />
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L'île de Florianópolis, au sud est du Brésil, est un espace privilégié. Reliée au continent par un pont, elle appartient au Sudeste brésilien, espace régional intégré à la mondialisation des échanges. L'île concentre une population extrêmement favorisée de rentiers, d'entrepreneurs et de fonctionnaires. L'urbanisation est lâche et très littorale. Les quartiers d'habitations protégés se multiplient. Grilles, murs, barbelés, chiens, sociétés de surveillance privées sont devenus banals dans le paysage comme d'ailleurs ce type d'enclaves fortifiées à travers tout le pays. Les quartiers populaires existent, mais ils sont peu nombreux, circonscris à quelques collines autour de la ville de Florianópolis. Ce sont des Favelas en modèle réduit, les constructions informelles colonisent sauvagement une colline boisée. Au centre ville, un de ces quartiers domine le campus universitaire où une foule d'étudiants et de professeurs travaillent peut-être à un avenir moins inégalitaire ou alors à le perpétuer. <br />
En hiver, l'île connaît une période de faible fréquentation. Les paisibles lacs intérieurs sont sillonnés de plaisanciers argentés et d'habitants qui, le temps d'un week-end, prennent du bon temps, du temps libre.  L'atmosphère est bien éloignée de l'urbanité des mégapoles brésiliennes, du spectaculaire des gigantesques espaces intérieurs et des fronts pionniers amazoniens.