En décembre 2014, dans l’Ukraine en guerre, les coupures de courants sont fréquentes car l’approvisionnement en charbon des centrales thermiques est irrégulier. La situation économique générale est très difficile. La vie dans les villages en rend bien compte. Les maisons sont chauffées au gaz depuis l'époque soviétique, mais elles n’ont pas l’eau courante. Il faut la puiser à...
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En décembre 2014, dans l’Ukraine en guerre, les coupures de courants sont fréquentes car l’approvisionnement en charbon des centrales thermiques est irrégulier. La situation économique générale est très difficile. La vie dans les villages en rend bien compte. Les maisons sont chauffées au gaz depuis l'époque soviétique, mais elles n’ont pas l’eau courante. Il faut la puiser à l’extérieur avec des pompes rudimentaires. . La vie quotidienne y est rude. Oksana, une jeune femme ukrainienne de Slavoutytch (au Nord-Est, à la frontière Biélorusse) rend visite à sa famille dans un village voisin. Oksana avait dix ans le jour de l'explosion du réacteur numéro quatre de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Elle était à Pripiat ce jour là. Elle fut relogée avec sa famille à Slavoutych, la ville construite par l'URSS pour reloger les habitants de la zone contaminée et les nettoyeurs de la catastrophe. La centrale nucléaire de Tchernobyl se trouve sur le fleuve Pripiat qui rejoint le Dniepr au sud en direction de Kiev, la capitale. La ville de Slavoutytch est en face de la centrale, à l’Est, de l’autre côté du fleuve, à la limite de la zone d’exclusion. On franchit aisément cette « limite » arbitraire pour se rendre dans les villages et les bourgs voisins. En passant, on peut y observer des maisons habitées et une église toute neuve, malgré la contamination, entre les ruines de celles abandonnées.
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